Interview Mme Guerin, coordinatrice pédagogique pour le CNAM
Par Adrien , le 09 janvier
Mme Isabelle GUERIN - coordinatrice pédagogique pour le CNAM sur les Pays de la LOIRE.
Coordinatrice pédagogique de différentes formations techniques généralistes sur le Maine et Loire, Isabelle Guérin a eu pour mission le 17 octobre dernier d’ouvrir la troisième antenne de l’IFFI, Institut Français du Froid Industriel, sur CHOLET, dans le Maine et Loire. Présente au dernier salon SIFA en septembre dernier, elle a accepté de nous présenter cette formation.
Présentez-nous cette nouvelle antenne de Cholet ?
Cette nouvelle formation proposée dans les Pays de Loire est un dispositif en alternance mise en place par l’IFFI sur 12 mois à raison de 2 semaines de cours en centre de formation et 3 à 4 semaines en entreprise, spécialisée dans les métiers du froid. Au total 644H de cours sur Cholet et une alternance forte qui permettront aux élèves de mener à bien des projets réels qu’ils devront présenter en fin d’année pour l’obtention de leur diplôme.
Quelles sont les entreprises et les étudiants concernés par ce nouveau dispositif ?
Les entreprises sont celles du pays de la Loire spécialisées dans le domaine du froid industriel et du froid commercial telles qu’Axima Réfrigération ou MCI.
Les étudiants qui intègrent cette formation ont toutes un niveau BAC +2 dans le domaine du froid ou du génie climatique et cherchent à obtenir un niveau de connaissance Bac +3/bac +4. C’est une formation purement technique.
Cette formation existe déjà sur Paris et Lyon. Elle est aujourd’hui déployée sur les pays de la Loire pour répondre aux besoins forts des entreprises locales qui ont une pénurie de personnel compétent dans le domaine du froid.
Quel est le mode d’intégration des élèves ?
Les jeunes sont en contrat de professionnalisation, c’est un CDD de 12 mois. A l’issu il y a des possibilités d’embauche en CDI importantes puisqu’il y a un une forte demande des entreprises dans le secteur.
De combien d’élèves sont constituées les classes?
Pour cette première promotion, on va démarrer avec un groupe entre 10 et 20 élèves. Sur les classes parisiennes et lyonnaises de l’IFFI on est plutôt sur une trentaine d’élèves avec des personnes sur liste d’attente. On espère aussi arriver à ce chiffre-là à terme.
De quoi avez-vous besoin pour cette année de démarrage ?
Pour le moment nous avons besoin de nous faire connaitre sur les Pays de le Loire afin que les entreprises commencent à nous identifier. Notre difficulté aujourd’hui est de capter les jeunes pour intégrer notre formation, peut-être parce qu’elle n’est pas encore connue ici, éventuellement parce que beaucoup ne souhaitent pas poursuivre leurs études après un Bac+2.
Qui sont les les intervenants sur la formation?
Ce sont pour beaucoup d’anciens élèves de l’IFFI aujourd’hui en activité dans des entreprises de froid industriel. Tous les intervenants sont en poste et donnent des cours quelques heures par semaine ou par mois. Ils ont en général une expertise très pointue et une expérience de l’alternance dans leur parcours. Ils ont à la fois cette culture de l’IFFI et celle du froid.De ce fait, Ils sont au courant des innovations dans le domaine du froid mais aussi des besoins des entreprises en temps réels, ce qui nous permet d’ajuster notre dispositif de formation. Ce qui est intéressant c’est qu’on a des professionnels qui nous expliquent très simplement le métier, avec une grande passion.
Quels sont les objectifs d’embauches en CDD/CDI sur cette formation ?
On n’a pas encore une grande lecture sur les pays de la Loire. Ce qui est sûr c’est que les entreprises prêtes à faire des contrats de professionnalisation, souhaitent investir sur le long terme et former les alternants à la culture de leur entreprise. Au regard des anciennes promotions de l’IFFI sur d’autres secteurs géographiques, tous les élèves travaillent dans le domaine du froid. On peut espérer un recrutement en CDD/CDI proche des 100% sur des postes de techniciens en installation et maintenance, ainsi qu’en bureau d’études.
Comment l’IFFI intègre-t-elle dans son cursus les nouvelles normes réglementaires concernant les métiers du froid ?
Dans la plupart des modules liés au CO2 on a aujourd’hui des thématiques qui sont sur les nouvelles normes et les évolutions techniques. On a cette veille technologique toujours présente puisque les intervenants sont tous des hommes de terrain. Au fil du temps nous réajusterons probablement certaines thématiques dans la formation.
Propos recueillis par Joan ZAKTREGER
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