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L'AFPA ferme des formations froid ?!#11780

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AdrienAircofrigospv49adelclimatisationdetentemarcel11dmarcosteph87Jireck
pierre pierreicon_post
salut a tous

pour rebondir sur le sujet
perso (j ai 53 ans et 30 ans de métier) je trouve que les diplômes ne valent plus ceux qu'ils étaient.
un BTS maintenant équivaut a un CAP (j exagère peut être, mais c'est mon point de vu)
Rien ne vaut dans notre métier un apprentissage en alternance.
faut 3 a 4 ans pour former un bon dépanneur.
je dis ça je dis rien :o)

a+
ENERMAN ENERMANicon_post
bjr,

édifiant constat, merci à vous.
Il est facile de prendre posssession d'un appel d'offre, quand on vit comme un parasite au crochet de l'educ nat. Quand on ne dispose que de simple bureaux.
Pour ma part, on me demande de monter u n tifcc avec 600 h . quand j'ai demandé une centrale de compresseur pour la seconde partie du diplome, on repond tu fera de theorique simulé....
Mais ou vas t on ? Les roumains ont de beaux jours devant eux.
triste france 8-) snif
so long

Le froid c'est cool, le chaud c hot, l'énergie it's good to be a god.....
bensadia bensadiaicon_post
Salut ENERMAN
Dois-je en déduire que la formation TIFFCC GRETA que tu as l'air de côtoyer de près se fait sans centrales, sans froid indirect, sans variation de vitesse :-|
En même temps c'est sûr que sans ce type de matos, on a besoin de moins de temps pour former un tech
Mais alors sur quels systèmes faites-vous le dépannage à l’examen ?
Peut-être des placards (réfrigérés bien sûr). fortich

Petit proverbe de dépanneur :
Le canard avant d’être mort, il était vivant !!
jesors
YO
PS: A la demande d'Adrien, j’essaie de vous pondre un petit article
En exclusivité voici le titre "être frigoriste en 2020"
ENERMAN ENERMANicon_post
bjr bensadia,

Je les connais oui, mais je ne travaille pas pour eux.
Je subi comme toi ce pb de candidats, et he partage tout a fait ton avis sur la question. snif
Mais actuellement on aussi face a une penurie d'apprenants et ce sur plusieurs domaines.

Je pense que le pb et plus profond que l'emergence de nos soucis de formation de notre domaine.
Je reoriente mon action, vers les entreprises en fc directe.

so long

ps: les placard ne sont pas refrigérés, ils ventilé, le free cooling c'est encore moins cher 8-) :-D

puis-je te suggérer un titre pour ton article, frigoriste 2020 coup de chaud sur la formation...
courage et bon humeur

Le froid c'est cool, le chaud c hot, l'énergie it's good to be a god.....
Adrien Adrienicon_post
Merci Ali
Il fait alerter sur le sujet 👌🏽👌🏽👌🏽
dmarco dmarcoicon_post
Bonsoir à tous,

Pour avoir fréquenté, à divers périodes, différents centres de formation AFPA, et après moult personnelles recherches et réflexions personnelles, j'en suis arrivé à penser que les problèmes de l'AFPA sont à la fois structurels et de volonté des têtes pensantes de haut niveau.

Pour comprendre, il faut revenir aux bases et se remettre dans le contexte historique: La création de l'AFPA, en 1946.
1946, on est juste à la sortie de la guerre, la France est en ruine, il faut reconstruire énormément de choses ( et mettre à jour celles qui ont été peu impactées par les évènements destructeurs, et à ce moment là la technologie du froid en était à ses balbutiements.

Le matériel est basique, aucune régulation électronique, la technologie du Co2 ( bien que déjà existante ) est mise en sommeil par le lobbying des hydrocarbures plus juteux financièrement pour ce qui va devenir les distributeurs mondiaux de pétroles en tous genres ), et surtout ... on va rentrer dans " les 30 glorieuses "!
Les 30 glorieuses, période d'après guerre où il y a tout à faire, la France manque de tout et surtout de bras ( logique, puisque la population est décimée par les pertes humaines qui ne sont pas revenues du front ).

Il faut donc former un maximum de gens à une technologie simpliste ( à l'époque ), et l'AFPA est prise en main par l'Etat ... et remplit son rôle avec les moyens qui lui sont attribués. C'est le plein emploi, et cette position va perdurer sans grands changements jusqu'au début des années 70 ....

Quel que soit le niveau de formation, le secteur du froid n'est qu'un maillon de la chaîne de l'emploi. A côté, il y a beaucoup d'autres secteurs qui, eux aussi, sont très demandeurs de main d'oeuvre, le btp, la construction, le transport et sa logistique, ect ect ... ont tous un point commun: un réel besoin de main d'oeuvre sur le terrain et d'un nombre plus limité de têtes pensantes, c'est l'éternel conbat des " cols bleus " et des " cols blancs ".

Les choix induits font que les cols bleus seront principalement formés par l'AFPA, et les cols blancs seront ( plutôt ) réservés au Greta.

Pendant ce temps, on ne se pose pas trop de questions, pourquoi changerait-on un secteur qui remplit ses objectifs? Quasiment rien ne change, l'AFPA sert ( même ) de " placard " de luxe pour les fonctionnaires de haut rang en discrédit. Les gouvernements changent et les mauvaises habitudes perdurent .... pendant que le Greta, de son côté, se modernise peu à peu au rythme des réformes de l'Education Nationale.

A partir du milieu des années 70, la donne change ... les 30 glorieuses se terminent, premier choc pétrolier ( 1974 ), l'industrie ralentit, l'Etat fait le choix de revoir ses modèles de financement sur ses modèles de financiarisation qui oppose la formation professionnelle de l'AFPA ( qui dépend du ministère du travail ) ... et celles du Greta ( qui dépend du ministère de l'Education Nationale ).

Début des années 80, avec le ralentissement des grands travaux, la fin du plein emploi pointe son nez. Les grands chantiers de construction d'autoroute ralentissent, voir se raréfient, une fois celle-ci construite ... ca ne demande plus que de l'entretien, plus besoin d'autant de main d'oeuvre.
Et tous les secteurs se retrouvent à débaucher, Pole Emploi prend de l'essor non seulement pour les salariés subitement privés d'emploi ... mais aussi par les jeunes sortant des écoles qui arrivent dans un mauvais contexte.

Le plan Marshal n'est plus qu'un lointain souvenir! Petit à petit, les réserves financières de l'Etat s'amenuisent. Les tours de vis se feront à tous les étages, le financement d'un avenir tracé a vite fait de se faire attendre, on s'en tiendra officiellement aux éléments essentiels ( ce qui n'empêchera pas les dérives, à coups de millions, rendus célèbres car montrés au public par des émissions telles que Combien Ca Coûte, les plus anciens d'entre-vous doivent s'en souvenir ). Décidément, le changement de mentalité a toujours un certain temps de retard.
Au fil des saisons de cette émission le gaspillage d'argent public devenait si monstrueux que cela en devenait dérangeant politiquement, l'émission a donc disparu des écrans. Il ne fallait pas affoler le petit contribuable à qui on montrait, en prime time ( aux heures de grande écoute télévisuelle ), que finalement ... ses impôts partaient en fumée pour rien.

Décénnie des années 90. Les ressources financières sont à sec ... mais l'Etat a toujours besoin d'argent. Une élection présidentielle va changer la donne: La dette publique est ouverte aux capitaux étrangers avec la garantie de l'Etat.
Dette publique qui ne fera que s'accumuler pour en arriver aux 2500 milliards d'euros ( j'arrondis, à ce stade on ne va pas chicaner à quelques euros près ).

Mais cette dette, pour la rembourser, il faut trouver des sous! Pôle Emploi bat des records d'enregistrements, le plein emploi est fini depuis un bout de temps ( les cotisations ne rentrent plus comme avant ), ies impôts en tous genres exploseront donc. Il n'y a que l'embarras du choix aussi divers que variés, de la hausse des prélèvements on arrive vite à la création de toute sorte de nouveaux prélèvements, mais aussi ce qui peut s'apparenter à un racket ( du genre par exemple les radars sur les routes, qui à eux seuls rapportent plusieurs dizaine de millions par mois ).
Mais ce n'est toujours pas assez.... et la pression s'accentue...

De réduction en réduction, les recentrages budgetaires des gouvernements successifs, d'années en années, les sommes attribuées à la formation professionnelle se raréfient jusqu'à en être insuffisantes pour financer à la fois les mises à niveau des centres devenus vétustes ... et les formations en elles-même!

Dans un ultime espoir pour combler ce déficit, les centres ont tendance à baisser le niveau des recrutements ( aussi bien chez les stagiaires que chez les formateurs ), ils prennent ( quasiment ) n'importe qui .... mais en gardant un oeil attentif à la source de financement de leur formation.
Recette simple mais qui a l'immense avantage de ... limiter les pertes. Ce sera donc " portes ouvertes " aux stagiaires qui paient eux-même leur formation, welcome aussi aux " Fongécifs " ( la caisse des Fongécifs paiera un prix négocié à l'avance ), ensuite ce sera les places réservées pour les demandeurs d'emploi, les places restantes seront financées par le département dont dépend le centre de formation. Car il ne faut pas oublier qu'une personne " envoyée " en formation change de catégorie ( pour les deux dernières catégories, " envoyés par Pôle Emploi " et " financés par le département ", pendant le temps de leur formation .... ne sont pas comptabilisés dans les statistiques des demandeurs d'emploi.
C'est vicieux, mais c'est comme ca que ca se passe!

Tous les gouvernements rêvent d'annoncer une baisse durable des demandeurs d'emploi. Envoyer un maximum de gens en formation est une technique pour y arriver!
Et celà ... peu importe la qualité de la formation choisie, et d'où aussi la volonté de faire des formations de plus en plus courtes, le principe reste le même .... il faut faire du chiffre, on " favorisera " donc les formations plus courtes au dépend des formations plus longues.

Pour ne pas ( encore plus ) rallonger ce constat, j'ai volontairement écarté le jeu de chaises musicales qui consiste à régulièrement changer les personnes responsables au rythme des divers plans de sauvetage de ce secteur .... ainsi que des différents changements de dénomination de l'AFPA ( qui était l'Association pour la formation professionnelle des adultes ), devenue aujourd'hui l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes un EPIC ( Établissement public à caractère industriel et commercial ) comme va bientôt le devenir la future SNCF. Au moins, le principe est clair, il faut faire du chiffre à tous niveaux!

Question subsidiaire:
Avec tout celà, des pronostics pour savoir où en seront ces mutations dans 10 ans?

A vos crayons, vous avez 4 heures :-D

ENERMAN ENERMANicon_post
bjr,
Comme c'est émouvant, snif.
Mais je te rejoins totalement, puisque le fongecif ne prend en charge ques des formations niveau IV vers les 900h et pour le niveau IiI aussi.
quand au niveau II, pas plusde 20 mois et encore ça coince :b.
autre chose, par exemple en ce momentla log et le transport pleure de ne pas avoir de bras. hé hop, la region haut de france fait barre a droite et verse tout les subsides a ces formations la et l'energie passe a 0.
Meme pire, les formations energies sont ds le marché public, mais à 0 E donc existant mais sans argent , ce qui interdit toute demande de fond.

voila, c'est la merde mon general 8-)
so long
Le froid c'est cool, le chaud c hot, l'énergie it's good to be a god.....
dmarco dmarcoicon_post
Bonjour enerman,

Emouvant .... mais simplement le reflet de la réalité.

Là où le cinéma américain a sorti " Kramer contre Kramer " en 1979 ( ca ne date pas d'hier ) , nos si chers politiques ( au sens propre comme au figuré ) nous inventent .... " l'Etat contre l'Etat "!
C'est la guerre depuis longtemps ente l'AFPA ( qui dépend du ministère du travail ) .... et le GRETA ( qui lui, est rattaché à l'éducation nationale )!!

Début 2000, on pouvait lire ceci https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/l-afpa-une-usine-a-gaz-qui-a-perdu-le-mode-d-emploi_1346627.html ... constat édifiant.
Et ce n'est pas le seul article, il y a eu d'autres essais ( avant ), d'autres ( après ) ... et il y en aura d'autres ( à venir ).
Le problème est toujours pareil: On constate un problème => On lance vite un nouveau plan => .... plan, qui finira bien vite " sous le tapis ", tellement le boulot est immense et les besoins démesurés absents. Et, je ne parle pas non plus qu'entretemps, les politiques changent ) et donc qu'on y rajoute une course d'égo!!

Il faut réformer le mammouth !!
Mais réformer sans budget, la tâche est ardue. Personne ne veut prendre la décision ultime.
Fermer les centres? C'est rajouter toute l'équipe ( dirigeants, administratifs et formateurs ) à Pôle-Emploi, mais aussi ... Que faire des stagiaires ( en cours et en attente ), à l'heure où il est vital d'améliorer les statistiques de Pôle-Emploi.
Choix cornéliens, surtout que les centres, il y en a 400 en France...

L'AFPA a perdu trop de temps en vivant sur ses acquis!
Notamment pendant les 30 glorieuses, ils n'ont pas investi pour se maintenir au top niveau .... résultat, maintenant on se retrouve avec des stagiaires qui doivent travailler sur du matériel " hors d'âge ", dans des locaux décrêpits.
Pendant ce temps là, ils ont ( pourtant ) gagné du fric ... mais cet argent s'est envolé.
Une entreprise commerciale classique, gèrée de cette façon là ... aurait fini en faillite retentissante, mais là à chaque fois ... l'Etat a mis la main à la poche pour maintenir le mammouth à flot.

Pendant que le peuple se démenait à tous niveaux, que ce soit pour maintenir une classe en milieu rural, pour lutter contre le trop grand nombre d'étudiants en classe au collège/lycée, depuis quelques années les problèmes récurrents sont au niveau des facs pour dénoncer le manque de places ( et accessoirement ausi la sélection à l'entrée )....
Autant de " révoltes " plus ou moins soutenues qui font bouger les choses! Nouvelles classes, de nouveaux établissements sont construits, les formes d'examens changent, les réformes sont permanentes.

Certes, on ne peut pas mettre une installation neuve devant chaque stagiaire!! Un groupe froid peut être utilisé sur plusieurs années, certains matériels peuvent être " adaptés ", certains matériels anciens peuvent ( même ) être prévus pour que les jeunes recrues sachent ( au moins ) ... que ce genre de matériel a existé un jour!!

A l'heure actuelle, on se contente trop souvent de te montrer comment remplacer une pièce à l'identique. Pas besoin de réfléchir, tu suis ( juste ) la méthodologie qu'on t'a apprise.
Mais, sur le terrain, comment faire pour remplacer une courroie ( ou une poulie ) dont il manque un bout ou qui est carrément absente et dont l'installation n'a plus ses références ( marque, pas de référence de modèle ni numéro de serie ou dont le fabricant a disparu ). A ce moment là, sur certains compresseurs spécifiques ouverts .... il y a de quoi faire mettre les neurones en ébullition.
Comment calculer une poulie pour avoir un compresseur qui tourne à 900 tours ... ou faire tourner le même compresseur à 1200 ou 1500 tours? Les implications que ce changement a ... et où?
La solution de facilité sera plutôt de dire au client qu'il faut tout changer, mais est-ce réellement le but de notre boulot d'accroître les mises au rebut ( plutôt que de réparer ).

Enormément de questions que le plombier ( occasionnellement ) dépanneur, ou le poseur de clim ne se poseront pas spécialement en " piquant " au passage ... le petit boucher traditionnel du coin qui avait l'habitude de son frigoriste parti à la retraite ( ou déménagé ).

C'est le système complet qui est à revoir! De la formation ... à l'adéquation de celle-ci au terrain, aux autorisations qui permettent de " mettre les doigts " sur un matériel pour lequel tu n'as pas été formé!

Bien évidemment, les questions éthiques sur la réparation plutôt que le remplacement systématique seront impossibles à tenir avec une formation de plus en plus courte! La formation qui durait 10 mois aura du mal à former les stagiaires au même niveau de technologie en 6 mois!! La future étape serait quoi? J'achète mon diplôme sur Amazon ( ou en envoyant le chèque à l'Afpa ) ??? :-D C'est pas crédible.

Bonne journée
mars marsicon_post
Salut,
sujet qui me concerne , je vais essayer d'être bref:

les grands groupes rachètent à tour de bras les petites structures.
Le travail pour ma part se déshumanise , les formations perdent en noblesse et qualité ( mes collègues partis à Alençon en témoignent) .

Les grandes structures cherchent tous le temps mais une fois que tu y arrives , tu n'es plus considéré et plus encore.

Est ce que les petites structures c'est mieux ? je ne sais pas , j'ai pas pratiqué.

J'envisage de changer de métier si ça continu.

Je suis en contact avec un monsieur qui suit l'évolution de la demande de techniciens depuis longtemps, et je le constate comme lui, il va manquer de technicien dans les 5 ans à venir.

On va en demander encore plus aux présents?

La formation en interne en entreprise est à mon sens la voie à explorer afin d'avoir des techniciens prêts à bosser sur du réel.

Les centres de formations ferment et les restants diminuent les capacités, le volume horaire, la qualité finale du diplôme et plus grave à peine la moitié sont frigoristes dans les 5ans, en tout cas par chez moi .


C'est un beau métier mais il faut revoir les méthodes d'apprentissage pour ce métier si varié et si riche techniquement.





fizz fizzicon_post
Salut les freeze

Je travail dans une grosse structure et le constat est très alarmant pour ma part....Nous avons fait marche arrière sur les apprentis notamment qd on leur faisait directement signer un cdi :=! :=! Avant même le début de leur formation. fortich fortich fortich.Nous sommes tombé sur une ou deux pépites partient depuis chez les concurrents ou chez les constructeurs....Et les autres, :-o :-o Qu’on traine comme des boulets.
Un manque d’envie,des formations au rabais font qu’aujourdhui les bons techniciens avec de la bouteille vont pouvoir faire monter les prix :b :b et c’est plutôt bien.

jesors