Les chillers Kibo au CHU de Lille

Dans l’univers hospitalier, où chaque paramètre compte, la précision et la fiabilité des équipements sont autant d’exigences que de promesses. Le CHU de Lille, toujours en quête d’innovation, a fait le choix des chillers Kibo, développés par Q-Ref et installés par DT Froid, pour garantir une gestion optimale de ses besoins en refroidissement. Une technologie à la pointe, testée drastiquement, qui révèle déjà des résultats spectaculaires.

Un contexte exigeant, une solution sur-mesure

Il est 9h, un matin d’automne. À l’extérieur, le thermomètre affiche une moyenne de 9,6°C, oscillant entre 3,76°C et 13,61°C selon les caprices du ciel. À l’intérieur du CHU, les chillers Kibo entrent en action. Leur mission ? Maintenir une température de sortie d’eau stable à 7,76°C, quelles que soient les variations extérieures.

Et le défi est de taille. Les besoins hospitaliers ne tolèrent aucune approximation : un refroidissement trop faible, et les infrastructures sensibles, telles que les salles de soins ou les équipements médicaux, pourraient être mises à mal ; un refroidissement excessif, et ce sont les coûts énergétiques qui explosent. Pourtant, en cette journée test, les chillers Kibo se montrent à la hauteur, voire au-delà des attentes.

 Une année de tests pour confirmer l’excellence

Cette journée marque le début d'un an de de tests de performances, destinés à évaluer le comportement des chillers sur cette période. L’évaluation des chillers Kibo, installés au CHU de Lille, repose sur une série de mesures précises visant à caractériser leurs performances dans des conditions réelles d’utilisation. Voici le détail des analyses des performances et les résultats s'annoncent déjà exceptionnels.

 Conditions de mesure

Les données ont été collectées sur une journée complète, du 23 au 24 novembre 2024.

• Température extérieure : moyenne de 9,6°C, avec des extrêmes allant de 3,76°C (mini) à 13,61°C (maxi).
• Température de sortie d’eau : 7,76°C en moyenne.
• Le chiller a principalement fonctionné en charge partielle, une configuration courante dans les infrastructures hospitalières où les besoins en refroidissement fluctuent.

 Analyse de l’EER (Energy Efficiency Ratio)

L’EER est un indicateur clé mesurant l’efficacité énergétique du système.

• Moyenne enregistrée : 10,23. Ce chiffre est bien supérieur aux standards habituels, témoignant de la haute performance des chillers.
• Relation avec la température extérieure : Une courbe révèle une variation de l’EER en fonction des températures extérieures. L’efficacité énergétique diminue légèrement avec l’augmentation de la température extérieure, ce qui est une tendance attendue, mais les performances globales restent stables grâce à la technologie avancée des chillers Kibo.

Impact du ratio de compression sur l’EER

Un autre paramètre critique, le ratio de compression, a été analysé pour comprendre son influence sur l’efficacité énergétique.

• Observation : Une corrélation étroite a été identifiée entre le ratio de compression et l’EER. Cela indique que les systèmes Kibo optimisent les pressions de fonctionnement pour maintenir des niveaux d’efficacité élevés.

 Température de sortie d’eau et pincement thermique

Les chillers Kibo assurent une température de sortie d’eau stable à 7,76°C, optimisée par une gestion fine du pincement thermique pour une performance énergétique maximale.

• Température de sortie d’eau : Maintenue à 7,76°C en moyenne, essentielle pour répondre aux besoins hospitaliers.

• Pincement thermique : L’écart moyen entre la température de l’eau en sortie et la basse pression (BP) du circuit frigorifique a également été mesuré. Ce faible pincement confirme une bonne gestion des échanges thermiques, optimisant les transferts d’énergie et réduisant les pertes.

Puissance électrique enregistrée

L’étude a également mesuré la consommation électrique des compresseurs et des ventilateurs des condenseurs, deux éléments cruciaux dans la performance globale.

• Les données montrent une consommation énergétique alignée avec les niveaux attendus pour un fonctionnement en charge partielle, sans surcharge des composants, ce qui prolonge leur durée de vie et réduit les coûts d’exploitation.

 Que retenir de cette étude?

Des chiffres qui parlent

Première grande leçon de cette analyse : l’efficacité énergétique. L’EER (Energy Efficiency Ratio), baromètre de la performance des systèmes, s’établit à une moyenne de 10,23. Un score impressionnant qui illustre la précision et l’ingéniosité du design des chillers Kibo.

Mais ce n’est pas tout. En analysant l’interaction entre le ratio de compression et l’EER, les ingénieurs de DT Froid ont confirmé une gestion optimisée des pressions, garante d’une efficacité constante même en charge partielle. Une prouesse qui témoigne d’une maîtrise totale de la mécanique complexe des échanges thermiques.

L’élégance dans la constance

Ce qui frappe surtout, c’est la constance. Les tests montrent un maintien quasi parfait des températures d’eau à 7,76°C, un exploit qui repose sur une gestion fine du pincement thermique, cet écart subtil entre la température de l’eau et les basses pressions.

Dans un CHU où chaque degré peut peser lourd sur les performances globales, cette précision est un gage de sécurité et de sérénité. Les médecins et patients peuvent compter sur un environnement parfaitement contrôlé, reflet de l’expertise technique et du savoir-faire de DT Froid.

Un futur prometteur

Ce n’est que le début. Si les premiers résultats sont déjà exceptionnels, ils ne représentent qu’un aperçu. Pendant un an, les performances des chillers Kibo seront scrutées, analysées, optimisées. Ces tests approfondis permettront de confirmer que cette technologie, aussi prometteuse soit-elle, peut devenir une référence incontournable dans le domaine hospitalier.

Le CHU de Lille, par ce choix audacieux, montre la voie : celle d’une transition énergétique et technologique où fiabilité, performance et durabilité se rejoignent. Les chillers Kibo ne sont pas seulement des machines. Ils incarnent une vision : celle d’un avenir où chaque degré compte, mais où chaque avancée compte encore plus.

Et si l’innovation pouvait, à sa manière, participer à sauver des vies ? À Lille, cette idée semble déjà bien en marche.

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